La chronique de Vincent Vanasch : “Aucun Red Lion ne s’économise en championnat”
Une chronique signée Vincent Vanasch.
- Publié le 10-04-2024 à 15h05
Les sports collectifs arrivent au bout de leur championnat régulier. La tension monte. Les émotions sont décuplées. La ION Hockey League vit des semaines historiques. Il ne reste plus que trois journées de championnat avant le play-off. Sept clubs luttent pour les trois dernières places qualificatives. C’est inouï. Pour les journalistes, les histoires ne manquent pas. Pour les joueurs, le mode play-off est déjà activé. Le moindre faux pas et c’est foutu. À chaque entraînement, on sent le stress. Tous les efforts sont augmentés. On le voit en consultant la longue liste des blessures. Les remplaçants ont souvent 16 ou 17 ans. Ils débarquent au moment le plus palpitant.
Ce scénario pourrait être diffusé sur Netflix. Les clubs se tiennent de si près que chacun perd des points. On voit le rôle des Red Lions répartis sur les huit clubs qui occupent les huit premières places. Le spectacle est grandiose. Et les fins de match, parlons-en. Il pleut souvent des buts, des cartes et des… larmes. La perte de trois points peut ruiner un an d’efforts. Les arbitres doivent garder la tête la plus froide possible alors que les duels physiques sont de plus en plus musclés.
Seuls les quatre plus réguliers décrocheront la timbale. Le Léo, le Watducks et le Dragons ont montré de belles séries. Mais, seul le Léo est assuré de sa qualification. On voit que chacun la joue tactique de peur de tout perdre, un peu comme un quart de finale aux Jeux olympiques. On en revient à l’impossible équilibre entre oser et risquer. Les coachs sont de grands stratèges. Ils vont très loin et anticipent tout ce qui peut arriver (carte, jeu en zone ou men to men, blessures, les changements de position…) C’est réellement très impressionnant. Les équipes vont très loin.
Quatre clubs seront déçus de ne pas vivre le play-off. Pour les Red Lions, ils recevront un petit répit avant d’attaquer la préparation pour les JO. Ces déçus seront plus frais. Les autres seront gonflés mentalement. Tous devront de toute façon faire le switch pour passer en mode olympique. Je vous assure qu’aujourd’hui, personne ne calcule la charge des efforts.
L’occasion est belle aussi de philosopher sur cette ION Hockey League. Faut-il rester à 12, retirer deux clubs ou passer à 14 ? Une division à 14 est impossible. Passer à dix réduirait le nombre de matchs et proposerait un niveau encore plus homogène. Aujourd’hui, le White Star et le Victory évoluent un ton plus bas. Le débat est ouvert…